Les communes de l’association ont produit du vin pour les maisons de champagne jusqu’au début du XXème siècle, comme l’attestent par exemple les délibérations du conseil municipal de Laferté-sur-Aube.
Du champagne était même produit au Château de Dinteville comme le révèle les livres de comptes du Château.
Les villages de la Haute Vallée de l’Aube Champenoise n’ont pas eu grande difficulté à apporter les preuves de leur appartenance à la Champagne viti-vinicole historique.
Exclues de l’aire géographique en 1927, les communes revendiquent aujourd’hui leur réintégration dans l’AOC.
Cette revendication est notamment fondée sur le fait qu’elles respectent les critères fixés par la profession et l’INAO, mais aussi sur la conservation des traditions et savoir-faire, puisque 10% à 15% des habitants (tous âges confondus) travaillent dans les vignes et caves de champagne des villages limitrophes en production.
C’est à l’occasion de l’enquête publique et de la procédure nationale d’opposition, au printemps 2008, que les 7 villages de la vallée ont constaté qu’ils n’étaient pas tous reconnus dans l’aire géographique. L’évidence de l’unité géographique, géologique, de bassin de vie et d’emploi de la vallée a conduit les porteurs de dossier à se fédérer en une association le 9 juin 2008 et de déposer, en plus des communes, un recours auprès de l’INAO.
Depuis, l’association compte chaque année une centaine d’adhérents, mais aussi l’ensemble des élus (maires, conseillers départementaux, députés, sénateurs, …), qui soutiennent de manière constante l’association dans sa démarche.
Parmi les moments forts de la vie de l’association, le 13 janvier 2009 reste une étape décisive pour les 7 communes. En effet, l’INAO a permis aux communes, qui en avaient exprimé l’intention, de rencontrer la commission d’experts pour permettre des échanges de vue sur les recours. Ces rencontres, organisées les 13 et 14 janvier 2009, ont confirmé le caractère ouvert et contradictoire de la procédure engagée.
L’association y était représentée par son président et un représentant de chaque commune de la Haute Vallée de l’Aube Champenoise. Un diaporama, téléchargeable (24 Mo), a servi de support à cette rencontre. Les échanges ont été riches et très ouverts.
Nous ne pouvons que remercier l’INAO pour cette initiative, ainsi que les 5 experts pour leur disponibilité et leur écoute.
L’examen détaillé des cartes géologique, notamment concernant la partie nord de la vallée a semé le doute dans l’esprit des membres de l’association. En effet sa lecture rapide montre que le substrat est de l’oxfordien supérieur. Mais cette carte ayant été réalisée à la fin des années 60 dans le but principal de rechercher des matériaux de construction, les géologues de l’époque ont laissé sous forme d’interrogation, la caractérisation du substrat. Depuis 2016, des échanges avec l’antenne régionale (Reims) du BRGM permettent de penser que les villages du nord de la vallée disposent du substrat de référence de la côte des Bar – le Kimméridgien – et seraient ainsi parfaitement en adéquation avec l’ensemble des critères garantissant l’appartenance à la zone de production de champagne.
Les différentes études menées récemment montrent en effet que :
– chaque commune de la Haute Vallée de l’Aube Champenoise satisfait à l’ensemble des critères d’intégration en zone d’élaboration. L’association demande donc l’intégration de toutes les communes dans l’aire géographique,
– les coteaux de la vallée présentent toutes les qualités requises, en respectant les critères de la Côte des Bar, a minima au même titre que Cunfin avec de l’Oxfrodien, voire mieux que Cunfin pour les communes sur le Kimméridgien. En clair, toutes les communes semblent aptes à produire un bon raisin pour le Champagne.
La surface potentielle très favorable pour la production de Champagne permettra progressivement des développements cohérents et homogènes. L’association demande donc l’intégration des communes dans la zone de production.