La Haute Vallée de l’Aube Champenoise, qui a toujours appartenu à la Champagne historique, exportait jusqu’au début de XXème siècle une partie de ses productions pour les “maisons de Champagne”, soit directement (Champagne Mercier par exemple), soit par l’intermédiaire de courtiers de différentes maisons marnaises de Champagne.
De plus, les archives du Château de Dinteville apportent la preuve que du Champagne était produit et élaboré dans la vallée au XIXème siècle et jusqu’au début du XXème siècle.
Exclue de la délimitation par la loi de 1927, la Haute Vallée de l’Aube Champenoise a traversé le XXème siècle sans perdre ses traditions ni son savoir-faire. En effet, la vallée dispose de quelques vignes sur ses coteaux, qui produisent du vin tranquille.
Par ailleurs, entre 10% et 15% de ses habitants travaillent dans des exploitations de Champagne proches, soit dans les vignes, en production, soit dans les caves, en élaboration.
Bouteilles de Champagne de la vinée de Dinteville, XIXème siècle.
Voici les caractéristiques de ses coteaux.
Le sol des coteaux de la Haute Vallée de l’Aube Champenoise est composé de roches de calcaires marneux, identiques aux terrains exploités en production de Champagne sur les communes voisines. Tous ces sols calcaires, naturellement drainés sont parfaitement adaptés à la culture des cépages destinés au Champagne.
Du point de vue topographique, les reliefs ouverts, à pente développée satisfaisant aux critères de l’INAO, offrent un très bon ensoleillement. Les altitudes comprises entre 210 et 300 mètres permettent un dénivelé intéressant et sont, une fois encore, parfaitement en adéquation avec les critères de l’INAO.
En ce qui concerne l’exposition de ces secteurs, l’orientation cardinale Nord-Sud de la vallée offre des coteaux avec une belle ouverture sur la vallée et des expositions allant de Sud-Ouest à Sud-Est, ce qui est très favorable à la production de raisin destiné au Champagne et répond parfaitement aux critères de l’INAO.
L’étude botanique réalisée sur les différents coteaux de la Haute Vallée de l’Aube Champenoise a confirmé toutes ces qualités, notamment par l’ensemble des espèces thermophiles et calcicoles trouvées, qui sont par ailleurs typiques de la Côte des Bars.
Il est admis que les coteaux de la vallée présentent, comme Mussy-sur-Seine ou Cunfin (communes en production), de l’Oxfordien supérieur. Mais il semble que les villages du nord de la vallée disposent du substrat de référence de la Côte des Bar – le Kimméridgien – et seraient donc en parfaite adéquation avec l’ensemble des critères garantissant l’appartenance à la zone de production de champagne. Une étude du BRGM devrait en apporter la preuve à l’été 2018.
Les traditions et le savoir-faire historique développés aux siècles précédents sont entretenus dans la vallée qui dispose de quelques vignes sur ses coteaux, produisant du vin tranquille.
De plus, entre 10% et 15% de ses habitants travaillent dans des exploitations de Champagne proches, soit dans les vignes, en production, soit dans les caves, en élaboration.